Les kasbahs, ces citadelles disséminées un peu partout en Afrique du Nord sont légion dans la région de l’Atlas. Présentation de ces symboles forts du massif montagneux.

Tantôt solidement ancrées au pied des montagnes, tantôt perchées sur leurs cimes, les kasbahs de l’Atlas nous racontent l’Histoire de l’Afrique du Nord et celle des peuples qui l’ont habitée.

Les premières kasbahs sont apparues il y a plus de cinq siècles lorsque guerres et conflits obligeaient les  autochtones à se rassembler dans des lieux difficiles d’accès. Pour se protéger contre l’ennemi, elles étaient généralement construites en hauteur, avec des tours de guet pour surveiller les vallées.

Plus tard, à la faveur de périodes de paix de plus en plus longues, la kasbah deviendra progressivement  symbole d’opulence et de statut social élevé. Bâtir une kasbah est désormais signe de fortune et y résider indique l’appartenance à une communauté, ce qui constitue force et richesse.

Pour construire des kasbahs, on utilisait le pisé, un procédé qui confère aux bâtisses cette couleur ocre caractéristique. La terre humidifiée, damée et pilonnée par des « mâalems », est finalement élevée en murets. Cette technique du pisé permettait une bonne isolation thermique et un confort relativement rare dans le passé.

Kasbah des Aït Ben Haddou, kasbah des Oudayas, kasbah d’Alger, kasbah de Sousse en Tunisie…  Autant de kasbahs qui font partie intégrante du patrimoine culturel de l’Afrique du Nord.