Bien qu’appartenant à diverses époques et utilisant différents codes d’expression, les contes héroïques transmettent les mêmes messages. D’un Atlas, titan et gardien du jardin des Hespérides portant la responsabilité des cieux et de la terre sur ses épaules, doté d’une immense puissance au contact du sol qu’il perd une fois séparé de lui, à un Antée Roi Libyen et gardien du royaume des enfers, tirant également sa force de l’énergie terrestre. Dans les deux versions, le géant, personnification de la force humaine, est vaincu par son adversaire qui réussit à le soulever de terre et l’étouffer dans ses bras.
Etrange vraisemblance cependant lorsqu’on pense à nous autres, Hommes, et notre lien à la terre. Celui que nous semblons avoir négligé, oublié, perdu ? Bien des choses prennent sens de cette perspective. Sommes-nous réellement à l’image de notre véritable nature ? Nos pouvoirs nous ont-ils échappés suite à notre rupture avec nos racines ? A en croire les écrits des civilisations qui nous précèdent, nos ancêtres, eux, semblent le confirmer.