Lorsqu’on se promène dans certaines régions du Maroc, notamment le Moyen-Atlas, le regard est parfois attiré par une tache sombre, isolée au milieu des paysages. C’est une tente, symbole de la culture nomade des habitants. Les randonneurs curieux ne seront pas déçus d’y faire un détour. Ils y seront bien accueillis parce que, chez les nomades, on a toujours plaisir à partager le thé sous la khaïma, avec le voyageur ou le touriste de passage, lui-même nomade des temps modernes.
Même s’il existe des variantes selon les régions, les tentes nomades de l’Atlas présentent des caractéristiques communes. Elles sont faites de bandes tissées, généralement en laine de chèvre, cousues bord à bord. Elles sont fréquemment ornées de motifs géométriques, losanges, triangles ou chevrons, auxquels on attribue des pouvoirs de guérison.
Ce toit repose sur deux piliers de bois verticaux qui incarnent la base de la famille traditionnelle : le père et la mère. Un « collier du lait », symbole de fécondité, est parfois tendu entre ces piliers. La tente est toujours montée dos au vent pour protéger ses habitants des intempéries et du sable.
L’intérieur comprend deux espaces séparés par un tissage : celui des hommes et la pièce des femmes. Dans certaines tribus, après une naissance, la femme et son bébé prennent possession de l’espace masculin, censé les mettre à l’abri des jnouns.