A la question : « être femme et arabe, est-ce un handicap ? », Meriem Chadid répond : « Je n’ai pas vécu ça comme un double handicap, mais pour une femme arabe, il faut reconnaitre que c’est toujours difficile. Il faut travailler davantage pour éviter les critiques… J’ai dû travailler trois fois plus qu’un homme ». Professeur et exploratrice, Meriem Chadid est la première femme astronome à fouler le sol de l’Antarctique à la tête d’un programme scientifique composé d’une vingtaine d’hommes.
Si rien ne prédestinait un avenir si lumineux à cette jeune femme issue d’une famille nombreuse et modeste des quartiers populaires de Casablanca, c’était sans compter sur les miracles provoqués par le dépassement de soi et la force de la volonté.
Dès l’âge de 12 ans, Meriem sait ce qu’elle veut : devenir astronome. Elle brave tous les obstacles et fait fi de son entourage qui ne comprend pas cette ambition démesurée. Pour la famille, les professeurs et les amis, l’objectif est impossible à atteindre. Meriem, elle, s’accroche à sa vocation et ne lâche rien. Après l’obtention d’une maîtrise en physique à Casablanca, elle s’envole pour la France pour compléter un DEA en Imagerie et Sciences de l’Univers, à l’Université de Nice.
A force de travail et grâce à une confiance en elle sans pareille, elle surmonte tous les obstacles et intègre la fonction publique en France comme astronome. Cette évolution professionnelle transforme le rêve de Meriem en une réalité. Une réalité qui a emmené la petite fille jusqu’au cœur de l’Antarctique.