Comment vaincre l’altitude ?

S’adapter à l’altitude ou adapter l’altitude à soi ?

Alpinistes, sportifs avérés ou grands passionnés des hauts plateaux, ont tous expérimenté ou entendu parler des effets de l’altitude sur le corps. Le mal de montagne étant le plus fréquent et bénin, certains en revanche s’avèrent fatals. Cependant, si le mythe de la force intérieure de l’Homme, capable de défier la réalité existe pour de vrai, il est peut-être temps de remettre en question notre compréhension de l’altitude…

Nous savons aujourd’hui que l’être-humain, comme tous les êtres vivants, dispose d’une forte capacité d’adaptation, en partie liée aux mécanismes d’évolution naturelle. Il n’est pas étonnant de constater par exemple le rétrécissement du corps d’époque en époque, dû à la contraction de l’espace-temps. Ce qui explique pourquoi nos ancêtres étaient bien plus grands et donc, avaient une expérience de l’environnement bien différente de la nôtre. Il n’y a qu’à observer les vestiges hérités d’anciennes civilisations telles que les Incas, les Aztèques, les Grecs ou encore les Berbères. Tous sont perchés sur les sommets ou aux flancs des montagnes. De quoi avoir le vertige pour nous autres, Hommes modernes, qui souffrent du fameux « mal de montagne » à 2000 m à peine de hauteur. Si tel que l’on nous apprend, l’altitude n’est pas une condition adaptée à l’Homme, il convient de se demander à la fois, pourquoi nos prédécesseurs privilégiaient l’habitat en haute montagne et comment s’y sont-ils acclimatés ? D’ailleurs, avaient-ils même conscience de la notion d’altitude ?

Le mal de montagne, c’est quoi ?

En altitude, la densité de l’air diminue et par-delà de l’oxygène, ce qui implique une hyperventilation (augmentation du rythme de respiration) et ainsi, une accélération du rythme cardiaque. Ces effets en entraînent d’autres plus délicats, dépendamment du niveau d’altitude et de tolérance de chacun. Notons que ce dernier varie en fonction de l’hygiène de vie des sujets, les sportifs, entraînés à respirer profondément, seront naturellement plus endurants que les grimpeurs lambda. Néanmoins, si ces faits, tangibles et justifiés scientifiquement, sont valables pour l’être-humain d’aujourd’hui, ils ne le sont pas pour le titan d’hier.

La face cachée de l’iceberg

Outre la mutation des conditions physiques, la conscience est elle aussi assujettie à l’évolution. D’après la physique moderne, la matière dépend de la conscience. Le rétrécissement du corps serait donc l’effet de l’altération de celle-ci. Dans le même ordre d’idées, ce qui était possible pour l’être humain auparavant l’est beaucoup moins ou pratiquement plus de nos jours. Les forces de la nature, dont la pression atmosphérique, exercent donc nécessairement un impact plus important sur nous. Ce qui pourrait expliquer pourquoi l’Homme moderne a davantage tendance à adapter la condition à lui-même plutôt que l’inverse. L’idée de « surfaciliter » notre quotidien aux dépens de notre nature conquérante et notre esprit de challenge, y est sans doute pour beaucoup. Plus de secrets donc pour ceux qui s’entraînent à vaincre l’altitude, à commencer par rééduquer sa respiration en réactivant sa conscience ! Lire notre article sur la respiration.