Alpinistes, sportifs avérés ou grands passionnés des hauts plateaux, ont tous expérimenté ou entendu parler des effets de l’altitude sur le corps. Le mal de montagne étant le plus fréquent et bénin, certains en revanche s’avèrent fatals. Cependant, si le mythe de la force intérieure de l’Homme, capable de défier la réalité existe pour de vrai, il est peut-être temps de remettre en question notre compréhension de l’altitude…
Nous savons aujourd’hui que l’être-humain, comme tous les êtres vivants, dispose d’une forte capacité d’adaptation, en partie liée aux mécanismes d’évolution naturelle. Il n’est pas étonnant de constater par exemple le rétrécissement du corps d’époque en époque, dû à la contraction de l’espace-temps. Ce qui explique pourquoi nos ancêtres étaient bien plus grands et donc, avaient une expérience de l’environnement bien différente de la nôtre. Il n’y a qu’à observer les vestiges hérités d’anciennes civilisations telles que les Incas, les Aztèques, les Grecs ou encore les Berbères. Tous sont perchés sur les sommets ou aux flancs des montagnes. De quoi avoir le vertige pour nous autres, Hommes modernes, qui souffrent du fameux « mal de montagne » à 2000 m à peine de hauteur. Si tel que l’on nous apprend, l’altitude n’est pas une condition adaptée à l’Homme, il convient de se demander à la fois, pourquoi nos prédécesseurs privilégiaient l’habitat en haute montagne et comment s’y sont-ils acclimatés ? D’ailleurs, avaient-ils même conscience de la notion d’altitude ?