Se connaître pour se dépasser

"SE CONNAÎTRE POUR SE DEPASSER"

Qui n’a pas failli abandonner une course à cent mètres près, un trek à mi-chemin, une série d’exercices à forte intensité ou, plus fréquemment, une difficulté du quotidien ? Et soudain, l’on entend cette voix…

C’est un sentiment étrange qui anime l’Homme depuis la nuit des temps. Celui qu’il peut, toujours et en toute circonstance, mieux faire, aller plus loin, se dépasser lui-même. Comme si ce qu’il venait d’accomplir n’était pas l’ultime épreuve. Quelque soit l’activité, la situation ou la discipline à laquelle il fait face, cette petite voix jaillit des tréfonds de son être, au moment où la réalité semble déterminée, lui murmurant qu’il PEUT. Comme l’écho d’une vérité engloutie sous le poids du Soi, tentant de rappeler à l’Homme sa nature profonde, bien loin de l’idée qu’il s’en fait aujourd’hui. D’ailleurs, sondons ce qu’il en est…

Que sait l’Homme moderne de lui-même ?

Un corps physique doté d’organes et de membres maintenant ingénieusement l’ordre établi. Ce à quoi, il ajoute sous prescriptions sociale et éducationnelle, les vagues préceptes de Conscience, Esprit et Âme. Quel intérêt y a t-il donc à se munir d’une canne, d’un hameçon et d’un lasso lorsqu’on ignore comment les mettre en scène pour pêcher ce misérable poisson ? De la même manière, se connaître ne se limite pas à savoir de quoi l’on est fait. Encore faut-il retisser les liens rompus entre ses composantes pour découvrir l’infinité de son potentiel. Tout comme les perles d’un talisman magique qui, une fois au complet, donnent toute sa puissance au héros.

Connais-toi, toi-même

Certains cherchent les réponses dans les livres. D’autres consultent les experts du concept moderne de développement personnel, quand une majorité se réfugie dans l’illusion du temps qui coule lorsqu’en réalité, ce sont eux les naufragés. Et l’on oublie cette curieuse voix qui remonte indéfiniment à la surface, espérant nous aspirer avec elle au plus profond de nous-même, là où toutes les réponses se trouvent. N’est-ce pas précisément ce qui différencie le héros de l’Homme ? Croire en ces murmures malgré les épreuves qui semblent se répéter à jamais, jusqu’à prendre conscience que l’épreuve elle-même est la destinée. Le prix à payer pour se connaître. La porte de l’affranchissement de ses limites montées de toutes pièces. La mort de l’Homme pour la naissance du héros.